CCF
Les Centres Culturels Français, fleuron de la maladie vénérienne et des routards qui puent. Les CCF vous permettent de louer une cassette de « Navarro » ou de lire un exemplaire du Monde Diplomatique du 5 juin 1997 en sirotant un pastis sans glaçon.
Par exemple, le bon gaulois gauchiste tiers-mondiste de Vierzon qui veut arpenter l’Afrique à la découverte de sensations nouvelles, lorsqu’il se sera fait dépouiller trois fois et qu’il aura vomi toutes ses tripes suite à la découverte de sensations culinaires nouvelles, il va échouer comme un con au CCF.
Le seul intérêt des CCF, c’est le côté diplomatique parce que c’est censé être un micro-territoire soumis (plus ou moins) à la loi française.
Par contre, le gros problème du CCF, c’est que y’a plein de Français. Moi, ça m’est arrivé la semaine dernière quand j’ai amené une indigène acheter un maillot de bain dans un magasin de merde en face du CCF.
Comme j’avais pas le droit d’entrer dans la cabine d’essayage pour tripoter la fille, j’ai dit que j’allais boire un verre au CCF et qu’elle me téléphone quand c’est fini.
J’ai commandé un Red Label avec glaçons et c’est déjà rare qu’ils aient le premier mais là, ils n’avaient pas le deuxième.
Après cinq minutes, y’a une espèce de type qui arrive, avec un t-shirt « Free Tibet », des cheveux blancs et une queue de cheval, des sandales et un short et un sac à dos de merde. Bon, bien-sûr, le type il se rue vers ma table avec un grand sourire de connard pour me demander si je suis Français.
Bon, je lui dis que oui pour lui faire plaisir et il se fout sur la chaise pour commander un bon « RICARD » parce que ça rappelle la France.
Alors, il commence à me raconter sa vie et qu’il était à la retraite et qu’il voulait visiter le monde et il voulait savoir quelle compagnie de tourisme j’avais utilisé parce que lui il avait payé cher pour venir et heureusement que le billet retour était payé parce que ça coûte cher blablabla.
Il avait claqué 2500 euros pour faire le pitre en short dans un pays africain.
Ah, il aimait bien le CCF parce qu’on y passait du Charles Trenet et du Nougaro. En effet, la sono crachouillait je sais pas quoi mais c’était plutôt Daniel Guichard ou un truc merdique dans le genre.
Il m’a dit qu’il allait continuer son périple en Afrique, il a raison en fait, parce que la sodomie, c’est surprenant la première fois, après on s’habitue.
Mais la France lui manquait car c’est un beau pays. Il avait attaqué le deuxième pastis et il bavait et en plus il puait que
je commençais vraiment en avoir ras le cul de devoir supporter ça. Il en a profité pour me demander si je pouvais pas l’héberger juste pour ce soir au nom de la « solidarité nationale ».
Je lui ai dit que ce serait avec plaisir car j’adore rendre service mais que là, on repeignait la chambre d’amis alors c’est pas possible ce soir.
Il a bavé son troisième pastis sur le t-shirt en me disant qu’il n’avait pas d’argent pour payer, j’ai dans un geste royal payé l’addition pendant qu’il bavait sur le cul de la serveuse et sur celui de la fille qui était enfin revenu avec son maillot et il m’a demandé si je pouvais le déposer en centre-ville. J’ai tenté de lui expliquer que nous étions
déjà au centre-ville mais il a gueulé comme quoi c’était pas ça l’Afrique, l’Afrique c’était animé et coloré blablabla.
J’avais plusieurs choix de quartier à lui conseiller pour avoir une vision colorée de l’Afrique mais je me suis dit que celui avec les sorciers et les mecs qui hurlent la prière en arabe dès 5h30 du matin était un bon choix. Je l’ai posé en bas en prétextant que la route était mauvaise et que je voulais pas abimer mon véhicule.
Il est parti tel un druide vers le quartier des fous avec son sac à dos et son short…
Voila, c’est ça le CCF.