Pace é Salute

A populu du monde entier fattu je sais pas quoi à marghja mais ça marghja merzu partout…

J’ai quitté la jungle à l’heure mais arrivé à Nairobi, on nous a dit que l’avion était cassé. Il nous ont foutu au Panari Hotel pour dormir trois heures. C’est top, y’a du marbre partout.
Le lendemain matin, j’étais à Jomo Kenyatta International Airport, c’est un aéroport que je connais un peu (diu lu cristu…) et le hall d’attente sans chiottes et sans bar peut facilement générer une queue humaine de 1,5 kilomètre. Alors, c’est gérable avec des gens qui sont habitués aux traditions séculaires d’un continent séculaire mais pas une envie de pisser séculaire pour des pères de familles gaulois, anglais, allemands, suisses, bref, des gens normaux qui voulaient juste rentrer chez eux après avoir passé une semaine de rêve au bord de la mer et des cocotiers.
Bouh…
Le type il a cassé la file en faisant tomber les bazars de zig-zag et il a montré à l’hôtesse de Kenya Airways qu’il s’était pissé dessus, que sa femme était tombé par terre et que ses gosses s’étaient chiés dessus.
Moi, j’ai allumé une clope en espérant qu’un flic vienne m’arrêter, au moins, j’aurais attiré l’attention sur moi.
Non, même pas.
Imaginez un brave flic kenyan venant reprocher à un blanc de fumer une clope dans un endroit interdit après trois heures de queue: ON VA TE BOUFFER OH CON DE FLIC !
Après trois heure de queue, de pipi, de caca, de syncopes, j’ai eu un billet pour Amsterdam.
Putain, j’étais content.
Y’avait un couple de Toulouse (France) avec un chiard de deux ans qui avait un billet pour Amsterdam et qui hurlait dans tous les sens et qui cherchait des gens qui parlaient français et ils sont tombé sur moi assis sur ma valise (je dois avoir une tête de Français…) et qui m’ont presque vomi sur le nez pour savoir comment ils allaient rejoindre Toulouse depuis Amsterdam.
J’ai tenté de calmer le gentil papa qui sanglotait « plus jamais l’Afrique… » en lui disant que Amsterdam, c’est l’Europe: si on est à Amsterdam, c’est comme si on était à Toulouse en fait.
C’est pareil.
On paye en euros et les gens sont blancs.
Enfin, plus ou moins.
Ils voulaient plus me quitter.
On a passé la douane ensemble parce qu’en plus, ils parlaient pas anglais et n’ont pas réussi à remplir le formulaire de sortie…
Ils étaient gentils mais un peu collants mais il m’a gardé mon sac avec le Mac portable quand j’ai été faire caca.
On est arrivé dans l’avion pour l’embarquement et je leur ai dit qu’ils étaient presque à Toulouse.
Dans l’avion, c’était chouette, j’avais une place près du couloir mais ils m’avaient foutu un légume vivant à côté de moi.
C’était une vieille qui avait dû avoir un accident cérébral et y’avait un sac de nourriture liquide suspendu au coffre à bagages et qui était relié à je sais pas quelle partie de son Grand Corps Malade…
Elle a vu le Kenya, la vieille, elle peut crever maintenant.
Les touristes sont vraiment cons…
Bon, on est arrivé à Amsterdam sans encombre et j’ai bouffé le chou à la crème de l’enfibrée d’à côté au-dessus du Darfour, c’est toujours le même timing.
A Amsterdam, fallait que je dorme parce que j’avais un vol pour Paris Général Président de la République Charles de Gaulle le lendemain matin mais ces cons d’Hollandais avaient tout fermé dans leur merde de Schiphol, même le casino.
Oh, le casino qui ferme à 21h30, le soir de la St-Sylvestre…
J’ai bouffé un sandwich au jambon DE PARME.
C’était bon.
Le lendemain, j’ai été pépère récupérer mon accès pour Paris Lieutenant de Gaulle Charles de France mais ils m’ont cassé les couilles à Roissy Empereur de France de Charles parce que j’avais un code YVX alors que fallait un code ZYW pour pas payer pour prendre ma correspondance.
Putain…j’avais envie de me pisser dessus en faisant tomber les zig-zags mais y’avait des bérets verts et rouges partout dans l’aéroport Gaulle Neuf-Trois de Ta Race Roissy alors j’ai sorti ma Visa.
Après, je suis arrivé à ma destination finale et j’ai été violemment agressé par une gastro-entérite et quand je me suis réveillé après trois jours, j’ai vu de la soupe au cochon, des prisonniers cannibales, des tentes dans les rues et des Saddam Hussein pendus.
Bon, je sais pas où je suis mais je veux rentrer chez moi, après le manguier à gauche, avec le chien galeux enragé et mon vigile en slip qui tente désespérément de violer ma bonne.
Chacun ses repères.

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