Mombasa
Des vacances inoubliables.
En fait j’ai du changer d’hôtel parce que c’était tout booké pour le nouvel-an alors j’ai été dans un hôtel que j’avais booké par internet via une agence à Dubaï dont le siège est à Singapour.
Je suis arrivé là-bas que ça sentait la merde et le poisson mort dans la cour. A la réception, ils m’ont dit que ma réservation était annulée parce que j’étais « hospitalisé et dans l’incapacité de voyager ».
Ca commençait bien.
J’ai dis que j’étais pas hospitalisé puisque j’étais là mais que par contre l’autre connard de l’agence de voyage qui avait dit cela, je pouvais l’hospitaliser s’il voulait parce que j’étais énervé.
Bon, ça s’est arrangé, ils m’ont amené à la chambre et c’est la première fois que j’ai eu cette impression: j’avais peur de rentrer dans la chambre, pourtant des bouges de merde avec des lits pleins de sperme à peine sec j’en ai fait mais là j’étais en VACANCES.
Bon, après j’ai été bouffer: la carte était en allemand alors j’ai pris un « hamburger tyrolien », c’était immonde et servi avec des frites grasses et fourré avec de l’oignon mort. Après, j’étais été voir la plage: en fait, y’a pas de plage: y’a une
sorte de décharge publique avec des monstres qui dorment sur des pliants et après y’a la plage mais l’accès est fermé à cause des vendeurs ambulants et des agressions.
Je me suis donc rendu vers le bar pour parler politique avec le barman et j’ai bouffé du Red Label.
Après c’était le soir: deux allemands se sont battus dans le lobby à cause d’une pute. En fait, le barman m’a dit que l’histoire c’est que la pute elle a dit aux deux types qu’elle était amoureuse d’eux alors ils se sont battus, c’est dire si ces types sont cons, c’est pas possible… Après la bagarre et le nettoyage du sang sur le carreau, je me suis dit qu’il était temps d’aller manger et là, je suis tombé dans Hell’s Kitchen.
On aurait dit la cantine des manutentionnaires d’Ikea ou d’une fonderie de Sheffield. Y’avait que des blancs tout rouges en couples ou seuls parfois mais c’était rare. Y’avait aussi des vieilles toutes moches avec des gigolos, ah faut voir le spectacle d’une vieille merde de 65 ou 70 ans au bras d’un Masaï de 23 ans…Bon, en plus y’avait des pédés, on
les reconnait parce qu’ils sont seuls à une table et ils font des clins d’œil et moi j’étais seul à une table alors les pédés ont cru que j’étais pédé alors y’en a un qui m’a touché le cul pendant que je me servais à bouffer au buffet (qui était d’ailleurs incroyablement dégueulasse, c’est pas possible d’être capable de faire de la bouffe aussi mauvaise). J’ai dis au pédé que j’étais pas pédé mais il m’a dit que c’était une fille dehors qui lui avait dit que je lui avais dit que j’étais pédé. Alors j’ai dû expliquer au pédé que j’avais dis à la pute dehors que j’étais pédé pour qu’elle me foute la paix et non pas pour qu’elle dise à un vieux pédé anglais qui pue la sueur de venir me toucher le cul alors que je tente de me servir une louche de goulash (oh misère…) dans une écuelle de merde.
Bon, après, j’ai pas pu finir le dessert parce que y’a un gros qui s’est cagué sous lui suite à une crise de palu et ça sentait la merde alors je suis parti.
Après je suis rentré dans la chambre et j’ai vomi toute la nuit.
Ca fait un petit moment que j’ai parfois honte d’être français. Maintenant je commence même à avoir honte d’être blanc.
Je suis parti de Hell’s Kitchen en hurlant. En plus, j’avais appelé une indigène pour qu’elle me file un coup de main à empaqueter mon bazar, m’aider à trouver un autre hôtel et surtout comprendre les discussions en swahili. A peine arrivé dans la chambre, la réception me téléphone en me disant que les invités sont interdits dans la chambre pour des
raisons de sécurité. Je lui fais poliment (arf) remarquer que si j’ai envie de sauter qui que ce soit dans ma chambre qui pue la mort, c’est pas un gros con de réceptionniste à la con qui va m’en empêcher et qu’en plus j’en avais pas pour longtemps parce que je suis éjaculateur précoce…rahhh…voila, c’est fini, j’arrive ducon.
Arrivé à la réception, le gros me demande pourquoi je m’en vais alors je lui explique que je suis pas venu au Kenya pour partager mon quotidien avec des postiers de Dresde, des conducteurs de bus de Birmingham et des handicapés mentaux polonais et que ça fait plus d’un an que je suis en Afrique et que j’ai jamais été malade à cause de la bouffe et que j’avais vomi leur merde toute la nuit et puis que je fais ce que je veux et je t’emmerde.
Après on est partis en taxi au shopping center pour acheter des choses. En fait, on dirait Carrefour en plus petit. Y’a trop de choses, j’ai acheté du whisky, un t-shirt et du gel douche. Et après on a fait le tour de la côte pour trouver une chambre…putain la galère… et dire que si Al Qaeda avait fait péter un truc dans le coin, j’aurais trouvé des 5 stars à 50% comme quand ils ont fait péter la voiture piégée à Bastia y’a quelques années.
Finalement, on trouve un truc qui a pas l’air trop mal: l’hôtel était plein (c’est bon signe) mais deux Anglais ont annulé (God Bless Them) donc y’avait une chambre. Bon, c’est pas mal, je balance ma Visa Premier, c’est ça ou je vais finir la nuit dans le bush ou dans un garage de matatu. Je remercie l’indigène, je lui dois un repas et en fait elle a déjà choisi le resto, ok moi tant que y’a pas un retraité des chemins de fers hongrois en train de d’évoluer dans le couloir avec
un déambulateur, je suis OK pour un lobster king size avec du Dom Périgon (le Dom Périgon est un vin mousseux fait à Kampala).
J’ai bouffé des spaghettis bolognaise, en fait j’ai bouffé des pâtes parce qu’il me fallait des pâtes après j’ai été me balader dans l’hôtel, c’est pas mal, c’est un peu genre Club Med avec les bracelets et les boules à la con mais ils ont accepté que je refuse de porter leur bracelet rose de sidéen parce que j’ai dit que je payais tout avec du vrai argent et que je laissais des pourboires. J’ai vaguement sympathisé avec une sorte de Masaï en kilt qui fait le pitre devant l’entrée pour amuser les gosses (en fait il fait la sécurité, mais il a juste un bâton, autant dire qu’il fait le pitre). Il m’a dit qu’il voulait un jour avoir la chance de partir en avion avec moi en Europe. Alors, bon, je lui ai dit que si je partais en avion c’était pas en Europe, que s’il partait avec moi, avec son physique grand et mince, il allait finir avec les couilles dans la bouche et la tête au bout d’un pic, que j’étais pas pédé (oui, j’avais même oublié la base) et que l’Europe c’est nul, il fait froid et que quand il fait chaud, c’est quand ils brûlent des voitures ou des hôtels avec des gens comme lui dedans.
Bon, bien-sur, il m’a pas cru alors je lui ai dit qu’avec son physique il pouvait tenter de devenir « beach boy » et de trouver une vieille moche friquée et qu’il pouvait l’accompagner la journée à la plage, lui passer de l’huile solaire dans le dos, aller au jacuzzi avec elle comme ça elle pourrait lui toucher la bite, après ils iraient au restaurant au bord de la mer et après ils iraient boire un dernier verre dans une boîte de nuit et c’est là qu’il faut saouler maman parce que sinon elle va te tripoter la bite toute la nuit, tu t’en fous, c’est elle qui paye alors tu dois commander des trucs bien sucrés mais très alcoolisés genre mélange de liqueur Amarula et du gin, plein de gin, tu danses deux ou trois slows avec elle, une autre tournée, tu évites qu’elle gerbe dans le taxi parce que ça la fout mal vis à vis de ton pote taximan, tu la jettes dans le lit, a priori, entre deux ronflements, elle va te demander de la sodomiser mais c’est un moindre mal que si l’immonde machin insatiable te demandait de faire des trucs toute la nuit.
Après, elle s’endort, elle pète, elle ronfle et là tu peux te servir un bon whisky en regardant les résumés des matchs de foot anglais sur Sky Sports.
En fait le type était vachement intéressé par les résumés de matchs de Sky Sports. A croire qu’il avait même oublié le reste de la conversation avec le cabestron qui pète et la sodomie. Non, là le coup des résumés de match de football anglais, ça l’avait scotché parce qu’il m’explique qu’avec ses horaires de pitre devant l’hôtel pour amuser les enfants
avec son bâton, il rate tous les matchs et qu’il sait jamais quand il peut voir les résumés. Après, il a embrayé sur savoir si John Machin de Bolton avait joué contre Crystal Park Rangers etc… oulalah, ça m’a toujours sidéré comment ces Africains étaient dingues et passionnés de football alors que moi qui avait la chance de pouvoir suivre sur internet les résultats de mon club préféré, j’étais pas foutu de savoir qui avait marqué lors du dernier match contre Dijon ou Troyes ou je sais plus qui.
Faut dire que le Sporting depuis le départ des nationalistes, c’est plus vraiment le Sporting, mais mon Masaï s’en fout.
Je lui propose un verre mais il est en service alors il s’excuse, d’un autre côté ça m’arrange parce que payer un verre à un guerrier Masaï à la devanture d’un hôtel…
Time for Safari !
On va explorer leur bazar d’hôtel et voir si la plage est protégée par des barbelés. Le hall est sympa, avec un grand bar, et un billard, déjà squatté par des chiards indiens à même pas 15h autant dire que le soir y’aura tout Bombay autour du truc. En face du bar, y’a un restaurant indien. Ils ont un truc dimanche qui s’appelle « Curry Extravaganza: all
you can eat ». C’est le buffet du dimanche à volonté avec les restes de la semaine décongelés. Mon Dieu. et le pire ce que sera plein parce que dès que le touriste voit que c’est à volonté, il fonce comme un seul homme.
Bon, après, y’a une sorte de bar sympa avec des Indiens encore mais aussi avec des blancs tout rouges, ils ont l’air bien moins cons que ceux d’hier, mais bon méfions-nous…
Au niveau de la plage, c’est assez blindé mais ça va. Je sais plus trop quoi faire en fait et je commence à me faire chier.
C’est un sentiment assez spécial de se faire chier en permanence en fait. Se faire chier au boulot, c’est somme toute normal, mais se faire chier en vacances, alors que des plombiers de Weimacht ont économisé pendant un an pour bronzer leur cul famélique sur une plage du Kenya et mettent le réveil à 7h pour être les premiers au buffet du
petit-déjeuner et après un bon caca, vont prendre leur serviette pour être les mieux placés sur le front de mer, et commencent à jouer au Scrabble en allemand avec la première bière à 9h30 pour être bien rouges autour de 10h30 car c’est l’heure de la première activité (course en sac sur la plage)…
Ca c’est quand même terrible, et là, j’ouvre une parenthèse: le concept « all inclusive », c’est que tu payes un montant et que après, tu payes plus rien, donc en fait, tu bois et tu manges ce que tu veux toute la journée. Mais ça en fait, c’est pas rentable pour l’hôtel, car des types qui peuvent passer leur journée à boire et à bouffer n’importe quoi, j’en connais, moi le premier d’ailleurs, en venant de là d’où je viens faut pas me laisser avec un plateau de fromages ou de charcuterie. Ceci étant, le fin manager d’hôtel a trouvé la parade: d’abord le « all-inclusive », c’est pas bon, et en plus, il te propose des « activités » afin que tu passes pas ta journée à boire dans ton transat.
Donc, d’un côté, tu as la choix entre boire du whisky fait maison et manger des trucs de la veille, et d’un autre, aller faire une course dans un sac ou un concours de fléchettes sur la plage pendant qu’un autre connard va venir te piquer ton pognon que tu as laissé sur ton transat parce qu’ici c’est fun en fait.
Et voila ! Je suis quasiment le seul à pas avoir de bracelet rose pourri de sidéen all inclusive ! C’est pour ça que tout le monde me regarde bizarrement.
C’est le fameux « Jomo Kenyatta International Airport ».
Je crois bien avoir fait TOUS les guichets de Kenya Airways là-bas pour HURLER. Ah mais je l’ai obtenu ma nuit d’hôtel payée et ma bouffe payée et mon transfert payé. Ils se sont pas foutus de ma gueule en plus: ils m’ont foutu dans un
hôtel de passe alors que j’avais droit au Hilton, bande d’enculés. Et bien, pour me venger, le soir, après avoir dégusté mon super repas « spécial connard de Kenya Airways » (c’était un truc indien, bref, c’était dégueulasse), j’ai été voir TOUTES les putes pour aller leur dire que ce soir j’avais mal à la tête. Et j’ai pété dans les draps et j’ai même fumé dans un espace non-fumeur.
Après, le lendemain ils m’ont fait chier ENCORE à l’aéroport pour une histoire d’upgrade en Business que j’avais payé mais auquel j’avais pas droit parce que l’avion était plein: là, tu te dis que c’est bon, qu’il faut arrêter, c’est bon, j’ai mon machin pour embarquer, allez vous faire foutre. En fait, le problème c’était une espèce de gang de prêtres espagnols qui allaient en séminaire international à Kigali.
Oh putain, en plus, l’avion allait passer par Kigali à cause des prêtres espagnols…
Bien-sûr, ils étaient pleins de bondieuseries et d’autres merdes pour offrir aux enfants orphelins du SIDA du Rwanda et ils ont fait le ménage dans les casiers dans l’avion et une espèce de barbu a dégagé mon sac plastique avec mes achats du duty-free (des clopes et des conneries) pour foutre des jésus en plastique et d’autres merdes et là, j’ai craqué: y’a des limites à la connerie et que je suis bien content que des gens aident les orphelins du SIDA du Rwanda mais que tu touches pas à mon sac de duty free connard de prêtre espagnol. J’ai appelé le steward de Kenya Airways pour lui dire que l’Inquisition espagnole voulait virer mon sac de duty free de la cabine alors que le gros con de barbu avait trois
bagages à main alors que le barbu et ses merdes il allait les foutre dans les soutes et le barbu avec tant qu’a faire.
J’ai gagné ma bataille mais le barbu était revanchard: il était dans le siège juste devant moi et il l’a mis en position couchée à tel point que je pouvais plus bouger les jambes. J’ai shooté dans le siège durant tout le trajet, j’ai été pisser trois fois en mettant des coups de coudes dans le dossier et j’ai malencontreusement renversé mon jus d’orange sur
son épaule. Bon, là il était pas content mais je lui ai rappelé que Jésus Christ notre Seigneur avait recommandé de tendre l’autre joue et que j’avais encore un Coca pour lui finir le pantalon. Le steward a encore dû venir et comme argument je lui ai dit que l’Inquisition avait fait beaucoup de morts en Europe, bon c’était un peu nul comme argument
mais ça a marché, le barbu a redressé son siège.
Après on est arrivé à Kigali, c’est assez nul, on dirait Lons-le-Saunier en fait. Les connards de jésuites sont descendus de l’avion mais on a eu droit à une invasion d’Indiens (de l’Inde). Trois ou quatre pue-la-sueur ont fait le ménage et j’ai vu apparaitre à coté de moi UNE SPLENDIDE BRUNE avec des seins énormes.
C’était une sorte d’italo-belgo-truc qui sortait des écoles. Elle parlait beaucoup: entre son arrivée dans l’avion et le décollage, elle m’avait déjà raconté l’histoire de sa vie de la petite enfance à son dépucelage. J’en étais presque à regretter le barbu et ses bondieuseries. Alors Mademoiselle allait en Afrique pour « sortir des sentiers battus », elle partait « libre comme l’air et le vent » et je sais pas combien de poncifs idiots sortis du Francis Lalanne illustré elle m’a
sorti pendant le trajet, court heureusement.
Elle m’a demandé si j’allais au Burundi et je lui ai répondu que non, j’allais sauter en parachute au niveau du Congo pour faire une rave-party avec des cannibales. Non, en fait, je blague, je lui ai dit que j’allais au Burundi et que ça tombait bien parce que l’avion dans lequel on était assis allait aussi au Burundi.
Après, on est arrivés au dessus du Burundi et elle a voulu que je lui cède ma place côté hublot pour admirer le paysage. J’ai accepté parce qu’avant elle lorgnait le hublot par dessus moi et que je commençais à avoir une érection et c’est gênant quand on peut rien en faire.
Bon, là, elle m’a un peu foutu la paix et elle s’est extasiée sur la moindre colline, la moindre cahute de merde, le moindre lac tout pourri, la moindre plantation de bananiers et sur un campement de l’armée sud-africaine: quand on en arrive à trouver beau un container militaire vu d’avion, on doit pas être normale, moi je pense.
Les pneus de l’avion ont crissé sur le tarmac: c’est la fin des vacances pour moi, et l’autre folle qui prenait des photos par le hublot sale…
Elle avait les larmes aux yeux: elle était dans la jungle, elle m’a demandé mon nom et mon numéro de téléphone, je lui ai dit que je m’appelais Bruno Vandeputte, que j’étais cuisinier au Novotel et je lui ai filé un numéro bidon.
Après on est arrivés à la douane et je l’ai un peu aidé à remplir leurs documents de merde pour rentrer dans le pays, de toutes façons le type qui les contrôle, il sait pas lire: un collègue à moi avait rempli le papelard avec le nom de son chat, une date de naissance qui lui donnait 67 ans et un domicile dans un monastère au Tibet et le type avait
tamponné le passeport.
Après avoir miraculeusement récupéré mon bagage (les jésuites du Rwanda les attendent toujours d’ailleurs…) j’ai opéré mon passage de douane comme d’habitude c’est à dire d’un air hautain, supérieur et méprisant, seul moyen pour que les types ne viennent pas te faire chier parce qu’il sent qu’il va trouver un TRUC SUPER INTERDIT ET TRES CHER genre une clé usb emballée dans un slip sale. Barbarella était derrière moi et a fait des sourires à tout le monde, appelant les douaniers par leur prénom marqué sur le badge: ils ont retourné sa valise de A à Z, faut dire qu’à
part des sous-vêtements, y’avait pas grand chose dans son bazar. Après, je sais plus, elle a dû prendre un taxi et comme elle connaissait pas le pays, il l’a emmené n’importe où pour la donner à des gens qui l’ont violée, j’en sais rien et je m’en fous en fait.
On m’attendait à l’aéroport, miracle, ils étaient à l’heure. Je suis rentré chez moi et y’avait pas d’électricité mais y’avait des cafards partout et y’a une fille qui m’a appelé pour me souhaiter bonne année et me dire qu’elle avait besoin d’argent parce que son oncle était mort.
Voila, c’est fini.