Faune africaine
Amibes, filles, morpions et grenouilles…
Hier soir, je me faisais chier, comme d’habitude. Alors, j’ai envoyé un SMS à mon groupe: « Bsr. Ca va? Tu fe koi ce soir?«
J’ai eu sept réponses, visiblement, je suis loin d’être le seul à me faire chier. J’ai choisi l’étudiante en gestion et j’ai coupé mon téléphone. Elle m’a dit qu’elle venait avec sa cousine, super plan… Va falloir que je me cogne le cabestron qui glousse pendant que je tripote l’autre… J’ai déjà fait ça une fois, non merci. Mais bon, c’est trop tard…
Et voilà t’y pas que les deux filles se pointent et sa cousine, c’est Miss Afrique 2006. J’ai bavé en lui disant bonjour et j’ai oublié de dire bonjour à l’autre qui n’était pas très contente. Faut dire aussi que ces filles sont un peu connes: que l’on m’amène la raté de la famille, la toute moche, pleines de boutons et qui sent la sueur pour qu’elle ait une fois dans sa vie le plaisir de sortir au restaurant et de manger des vraies choses cuisinées et pas trop pourries, ok, c’est humanitaire même si elle te fout la honte en voulant se faire emballer un bout de gras qui reste et deux haricots verts mais là, elle m’amène sa cousine de 20 ans, habillé avec un jean moulant, un décollette plongeant, parfumée et maquillée comme une call-girl.
Comme j’en avais marre de baver partout, j’ai proposé à truc et à bombe sexuelle d’aller manger un morceau au bord du lac. Je me suis assis à l’écart avec les deux filles mais toute l’assistance m’avait remarqué et hésitait entre un regard désapprobateur envers un vil colon pédophile et un regard envieux du type qui se disait que lui, il allait encore se masturber devant un porno cradingue. La conversation avec les deux demoiselles fût de haute tenue: on a parlé
du temps qu’il fait, de je sais plus quel chanteur débile à la con, de la sauce piquante immonde qu’ils m’avaient foutu sur la table et de pourquoi je coupais mon vin avec de la flotte (parce qu’il est dégueulasse). Y’a deux soldats qui sont venus me voir et qui m’ont demandé en anglais combien elles coutaient et s’ils pouvaient avoir les deux. Je les ai gentiment envoyé chier mais ces cons insistaient et les deux filles comprenaient rien et me demandaient de traduire. Je réussi enfin à me débarrasser des deux débiles et je raconte aux filles qu’ils voulaient savoir si j’avais un cric parce qu’ils avaient crevé un pneu, en bavant, bien entendu, bref, j’étais vachement crédible et j’ai embrayé sur l’addition avec les serveuses qui me tiraient la gueule parce que j’avais amené de la chair fraiche sous leur nez, bref, une super soirée.
Je décide de façon unilatérale de les jeter à une station de taxi: c’est la bonne méthode en fait, c’est comme pour négocier les éléphants en bois et les conneries de merde de bijoux tout laids: tu fais celui qui en a rien à branler, tu toises le marchand comme si c’était un mendiant et tu finis par lui jeter un billet par terre pour prendre une merde à 6
sous alors que le type s’est fait chier à te fourguer son masque de 50 centimètres sculptés avec les ongles.
Et puis j’ai fait la connaissance de la faune sauvage africaine cette semaine: les amibes et les morpions.
En ce qui concerne les premiers, ça a l’air de s’arranger, faut dire que j’ai pas fait gaffe, j’ai bu de l’EAU. Putain, quel con, ça m’apprendra à baisser la garde, de l’EAU, bordel, mais quel con…
Pour les seconds animaux sauvages, je me demande qui c’est qui m’a refilé ça, en fait, c’est moins chiant que les amibes mais comme ça touche les parties, c’est plus gênant. Le problème c’est que je connais pas le temps d’incubation de ces saloperies, bref, j’ai une liste de cinq suspectes. Salopes.
J’ai fait le tour de la ville pour trouver du parapoux ou même de la poudre blanche qu’on asperge les prisonniers avec: rien, y’a même un salopard qui a voulu de me vendre de l’aspirine et une liqueur du docteur machin d’Ouganda qui guéri l’impuissance, la chiasse et le SIDA.
J’ai reçu le SMS de la fille d’hier soir alors que je traitais mes morpions à la hussarde. Et elle me demande ce que je fais quoi. Bein je contemple un spectacle d’art taurin sur mon pubis. Après, j’ai écrasé une grenouille avec mes gros écrase-merdes.
Putain, y’a des gens qui payent pour vivre ça…