Soif

Sœur Sourire me casse les couilles.


C’était un bâtiment administratif.
On reconnait un bâtiment administratif au fait qu’il y ait au moins 50 personnes qui sont devant avec des papiers dans la main et qui sont assis, et qui sont debout, et qui sont avec un enfant dans le dos, bref, il y a des gens.
Des gosses en haillons jouaient avec des pneus à l’endroit ou j’avais décidé de me garer.
Je rentre dans le bâtiment et c’est comme dehors en fait, sauf qu’ils sont à l’ombre, il y a des gens qui sont là avec des papiers.
Y’a pas vraiment d’ordre, ni de queue, il faut suivre les fonctionnaires qui ont soif. Les fonctionnaires ont soif. Y’a des couloirs avec des gens. Je fais la queue à l’africaine c’est à dire que je me faufile entre deux types et j’arrive dans le bureau du type qui me propose une heure et une date qui me conviennent.
Mais le type me dit qu’il faut une dérogation. Bon, si ça va pas, on prends une autre heure et/ou une autre date. Si, ça va, mais il faut une dérogation. Bon, la dérogation, c’était 10 dollars. Le type avait quand même assez soif, un quart du salaire mensuel quand même.
Il me restait à peine trois ou quatre dérogations en poche alors je suis passé à la banque mais un pays où il faut compter 20 minutes pour retirer 1000 dollars avec un chéquier ne sera jamais développé.
Y’avait de la cervelle de cycliste sur la route, enfin un courageux automobiliste qui ne s’est pas arrêté, ou peut être une femme qui avait acheté son permis au quartier musulman, bref, le type avait eu son compte, Dieu sait que ces connards de taxis-vélos méritent leur sort macabre: la seule raison pour laquelle je freine, c’est que les accidents c’est chiant parce que ça prends du temps en paperasse et qu’il faut encore corrompre tout le monde et que y’a toujours une ribambelle de mariolles qui sont là pour te dépouiller la bagnole.
La cloche a sonné vers 11h45 et les sœurs en pagne on posé la houe et sont rentré dans le couvent pour aller manger le manioc après la prière pendant que la Mère Supérieure me faisait poirauter depuis 30 minutes. J’étais entouré de trente jeunes filles moches, sales et abstinentes qui me regardaient comme si j’étais un godemichet, heureusement qu’elles avaient la foi et qu’il faisait chaud sinon elles m’auraient violé. J’ai allumé une clope. Je me suis dit que allumer une clope dans la cour intérieur d’un couvent de sœurs abstinentes en rut, ça allait peut être faire bouger la grosse. Effectivement, ça a murmuré dans le temple du silence, le blanc à la grosse voiture est visiblement en train de se faire chier en train d’attendre Sœur Sourire depuis 45 minutes alors que c’est l’heure de boire une bière sans bulle au bord du lac. A midi, je montre mon cul, à midi quinze je montre ma bite et à midi trente, je cague au milieu du cloitre en hurlant « Allah Akbhar ! ». L’abstinence rend aigri, l’autre conne daigne sortir de son bureau, elle devait téléphoner à Dieu parce que vu la gueule des orteils, elle n’était pas en train de se curer les ongles. Bonjour ma sœur, vous arrivez bien j’étais à deux doigts de montrer mon cul blanc et immaculé à vos protégées. J’ai failli perdre la foi Ma sœur, tiens prends ta dérogation, donne-moi un reçu, non je ne vais pas partager votre repas parce que la petite a le regard fixé sur ma braguette et ça me dérange pour manger de la bouillie et en plus ça fait 45 minutes que je t’attends et moi aussi J’AI SOIF.
En fait, j’aurais dû rester chez les sœurs Vixens parce que le bar était fermé, c’est normal, c’est congé, donc quand c’est congé, les bars ferment, rien ne sert de faire SupdeCo pour ouvrir un bar qui ferme quand c’est congé, bon en fait, je suis méchant parce que c’était fermé parce que le patron était mort durant la nuit.

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