Full Metal

Les ravages de la néo-colonisation européenne.

Je roulais de façon normale dans les rues de la capitale aux heures de pointe c’est à dire, à fond, en klaxonnant, en faisant des appels de phare, en écoutant du hard-rock à fond, en fumant, en insultant les connards en vélos, bref rien de bien excitant, business as usual, en plus j’étais un peu à la bourre pour un rendez-vous de travail.
Et voila t’y pas qu’une blanche, habillée comme un sac, se fout en travers de la route et commence à hurler. Je freine en toute hâte, dans un nuage de poussière et je commence à klaxonner et à faire des appels de phares pour que la morue dégage mais l’autre conne vient frapper sur la capot de la Prado en me traitant de criminel etc…
Bon, là ça va bien, se faire emmerder par des indigènes, c’est assez normal, mais se faire emmerder par une connasse visiblement autrichienne ou allemande en plein cœur de l’Afrique séculaire, y’a des limites.
Je lance un fulgurant « Oh conne, tu dégages oui ou merde ? »
Et elle vient me baver sur la vitre (que j’avais relevée) que je suis un criminel et elle essaye d’ouvrir la portière (que j’avais verrouillée).
Bon, visiblement, le dialogue est impossible avec la racaille d’extrême-gauche européenne et puis j’étais la bourre alors je lui fais un doigt et je redémarre en trombe profitant du fait que son corps mal foutu n’était plus devant le capot. Putain, l’autre cruche avait laissé son sac de merde sur la route, surement acheté une fortune à un masaï dans un bouge quelconque.
Je vais me gêner.
Un petit coup de volant sur la gauche, et paf, je réduit en bouillie le truc immonde qui devait contenir:

• une bouteille d’eau
• un flacon d’huile solaire
• un machin anti-moustiques
• une photocopie du passeport
• des préservatifs
  Bref, l’arsenal de la conne en voyage traumatisée par un 4×4 qui roule vite sur une rue secondaire dans une capitale africaine.
  Mouhahahahaaaaa !
  Putain, j’en ai marre: je me fais chier du matin au soir dans ce pays et y’a des folles de touristes qui viennent me faire chier. Je vais lui apprendre la culture locale:
• le piéton est une merde qui n’a jamais priorité: on fonce
• le piéton femelle est une sous-merde sauf si elle porte un enfant mâle sur le dos: on fonce
• le piéton canin est un bon gardien: on klaxonne et on ralentit.
  En fait, je m’arrête 100m plus loin devant l’hôtel ou j’avais rendez-vous et le policier de faction me demande ce qu’il se passe, je lui explique que l’autre folle s’est foutue devant ma voiture et a tapé sur le capot et que je me réserve le droit de porter plainte si elle l’a rayé avec ses bagues et ses piercings d’autant plus que j’ai un Officier Assermenté comme témoin et tiens, voila 10 dollars, surveille la bagnole parce que l’autre folle a des ongles capables de crever un pneu tubeless.
  Et j’étais en retard avec ces conneries.
  J’arrive dans le hôtel et je demande un whisky où est Madame Trucmuche avec qui j’avais rendez-vous.
  Ah bien, j’ai le whisky mais on me dit que Madame Trucmuche venait juste de sortir pour aller à ma rencontre…
  Bon.
  Remettez-moi un whisky…